> Dall’audiolibro Milleuna – parole per musica (DeriveApprodi, Roma,
2007) <
1) Le poisson ardent – 1991 ( ascolta il file mp3 )
Nanni Balestrini: testo e voce
Esther
Roth:
musica ed esecuzione
Registrazione: Gontenschwil 2006. Prima
esecuzione al Festival Milanopoesia 1991 e al Festival musicale di Lucerna
1992.
2) Le
milleuna - Pièce per danza di Valeria
Magli -
1978 ( ascolta
il file mp3 )
Nanni Balestrini: testo
Demetrio
Stratos:
voce
Registrazione per lo spettacolo di Valeria Magli
al Teatro Out Off di Milano, 1979.
Cd: Cramps Records
1990.
******
Le poisson ardent
agréable et pénétrante
à la fois terme et but
à plat ventre
après la tourmente glacée
attiré par des artifices
avance lentement
au fond du trou
bandes du printemps
bruit qui s’annonce
brûle les étapes
cache entre ses écailles
change de couleur
coule dans les veines
dans l’espace visuel
d’arrière en avant
déchirure de lécorche
délicates ébauches
déplacement du corps
dépouillé de sa peau
derrière l’écran
devient simultanéité
d’un mouvement continu
écartement des côtés
écorche les mots
engendrée par le déplacement
en passant à travers
entame superficiellement
entre deux surfaces
figures dans l’espace
glissent dans les mains
inondent tout l’espace
jambe allongée
jetant sur le papier
la blessure en entamant
la coupe rouge vif
laisserait un vide
la peau déchirée
la scène change
la touche délicate
l’autre un peu replié
le bruit s’approche
l’écorce terrestre
le dessein des veines
lentement s’écoule
les boutons éclosent
les côtes tourmentées
les lignes du corps
l’espace courbe
les phrases successives
les vagues se heurtent
longues vagues courbes
lumière noire
lumineuse au parfum suave
mouvements irréguliers
nostalgique après
nourricière de délicates
où les mots s’arrêtent
ouverture irrégulière
parcourue de mouvements
par une impulsion donnée
pas une fìn mais une étape
perdre ses couleurs
pour que naisse sous ses doigts
puis le froid viendra
que l’on veut éclatant
qui attire le regard
qui brûle sans se consummer
qui creuse les yeux
qui glisse sur le terrain
qui sépare les lignes
qui s’offre au regard
qui traverse la scène
rapproche ses lèvres
retient la lumière
sans halte sans interruption
s’approche lentement
sans plus de bruit
se déplace d’un mouvement
se fraye un passage
se heurte violemment
se projette dans l’espace
se rendent visibles
se succedent sans interruption
si l’on arrète les yeux
suivant le dessin
superficiellement la peau
sur papier vide
touche le fond
touches de lurnière
trace une fìgure
trempe ses lèvres
une jambe étendue
un mot qui retient
un rouge qui coule
un trou profond
un toucher délicat
variation uniforme
ventre éclaté
violente agitation
visible de l’écran
***
Le milleuna
sai di
salata
saliva
saltandola
sangue dal
sanguinosa
saturata
saziare
scaldandole
scambiandosi
scende la
schiuse le
schiuma
sciogliere
scivola dentro
scivola via
scivolosa
scoprire
segnandola
sei entrata
sempre meno
sempre più
sensibile
sentendola
sentendosi
sente le
senza forza
senza le
separandole
se ti fa male
se ti muovi
se respiri
seta
sete
sfinendosi
sfìorare
sgusciando
si appoggia sul
si apre
si arresta
si schiude
si contrae
si curva
si gira
silenziose
si riempie
si schiude
slacciata
slargando
smarrita
smuove
sobbalza
soffice
sognando
soggiaci
solletica
sollevandola
solo con
solo nel
soltanto
sommessa
sommersa
sospesa al
sospinta
sospirando
sospiri
sottile
sotto il peso
sotto le mani
sotto vibrando
spaccata
spalle in
spasimare
spingendo
spinta verso
sporgendola
spossata
spremendo
staccatasi
stanca
standoci dentro
stando ferma
strappandola
stremata
stretta
stringendo
strisciare
strizzando
successiva
succhiando
sudate
sugli occhi
sulla pelle
sul ventre
supina
svanire
svegliandosi
svelta nel
svestita
svuota la
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